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La galerie A Contre-Courant vous propose une nouvelle exposition du 26 avril au 5 mai 2024. Rendez-vous au 5 quai Boulay Paty. Entrée libre et gratuite le vendredi, samedi et dimanche et jours fériés de 10h à 12h et de 15h à 19h.
Didier Juton
Yann Lezin
Le photographe : Didier JUTON
Toutes les photographies présentées ici étaient en moi depuis longtemps et tant d'autres cherchent à y faire leur place. Tout ceci est dû à la grâce du moment, la magie de l'espace et du temps. Ces photographies se veulent intemporelles et illustrent ce propos de Bernard Plossu*: « En photographie, on ne capte pas le temps, on l'évoque». On peut donc les aborder comme on veut, par n'importe quel bout. En fait, l'ordre n'a ici que l'importance que l'on veut lui donner. Passé, présent, futur sont convoqués au gré du moment. Ce travail est certainement influencé par mon mentor en photographie que fut mon père, passant des nuits dans le noir d'un placard pour en sortir au petit matin avec ses tirages n&b au format 9x13, dégoulinant et finissant sur des plaques de verre pour un glaçage à la main dans la salle de bain. J'ai suivi très tôt la voie des cuves Paterson, de la chambre noire, des planches contact... Maintenant, le 'RAW' a remplacé la 'pelloche', mais j'ai autant de plaisir à découvrir et développer des images avec les outils modernes, si ils restent au service de la poésie. Mes photographies sont d'ailleurs parfois accompagnées de textes d'amis poétesses et poètes. Je termine cette brève présentation par une réflexion de Edward Weston** qui me touche particulièrement: « Ainsi, en photographie, la première émotion fraiche, le sentiment de la chose, est captée dans son intégralité et pour toujours au moment où celle-ci est vue et ressentie. La sensation et son enregistrement sont simultanés ».
Le photographe : Yann Lezin
Je suis né en 1962 à ... Paimboeuf en Loire-Atlantique {France). Pratiquant la photo dans ma jeunesse, la vie aidant, cette pratique s'est peu à peu estompée. Cependant, un voyage en 2016 m'attire à nouveau, d'une manière plus franche, vers ce média. Les traces de mon vécu artistique amateur se laissent percevoir dans ma démarche photographique. Passant du théâtre d'improvisation au monde du conte, via quelques ateliers d'écriture, il semble que « raconter» soit mon fil rouge. Sans être fixé sur une démarche particulière, chaque projet (m') amène son propre récit, par les sensations provoquées et son rythme spécifique. Il me plaît à penser que le spectateur puisse s'y plonger, s'immerger. Il est très rare que je sache à l'avance sur quoi débouchera une séance de prise de vue. Souvent, c'est un sujet lubie qui vient et revient me chercher. Mais il y a aussi d'autres appels, dont ceux des Jenesaispaspourquoi, que j'appelle les solitaires. Je me retrouve donc avec une masse de clichés comme un écrivain avec un dictionnaire. Et c'est là, que pour moi, le vrai plaisir commence. « Très souvent tout débute par l'association de deux moments saisis. Ces deux moments saisis, que rien ne reliait, prennent étrangement sens. Ils semblent échanger, comme la main qui va à la bouche, elles se nourrissent l'une l'autre» [l]. Chaque image possède sa propre vibration. Cependant celles-ci agissent conjointement, souvent pour se modifier, se renforcer ou se contrarier. « Lorsque deux mécanismes interfèrent, se heurtent, il en résulte une forme « accidentelle » et la notion d'accident a, par-là, une vraie valeur, indépendante de l'impression humaine » [2]. Cette rencontre aboutit souvent à une union, une fondation. « Ces magnifiques rencontres des atomes qui donnent des aspects à la matière» [3]. Cette création engendre à son tour une réaction avec d'autres couples à un échelon différent. Parfois, une troisième photo rejoint le duo. Une photo unique peut aussi trouver sa place dans cet assemblage en faisant un lien, une passerelle. De tout cela se dégage un ensemble qui possède des fils conducteurs, une ambiance que chacun pourra s'attribuer, en fonction de son vécu, de sa sensibilité.
Publication 24/04/2024 à 16h05 Mis à jour le 30/04/2024 à 12h45
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