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Son regard nous transporte à un point de bascule de l’histoire. On y voit les ruines « naturelles » de l’Égypte, cabossées, témoins des siècles, à peu près telles que les virent Bonaparte et Champollion, autant de dieux colossaux bafoués par l’usure des siècles, garants des croyances. Et l’on voit ces ruines avant le prochain sort que va leur réserver cette folie moderne de « l’égyptomanie », faite de rapts au prétexte d’érudition, de science, d’enjeux territoriaux et politiques, de prévalences modernes, de volontés de puissance prises sur la bête d’une civilisation disparue.
À l’aune de la photographie, Francis Frith aura ramené du Nil un ensemble unique présenté dans cette exposition didactique, accompagnée de cartes et de commentaires en plus du témoignage de ses contemporains ayant traîné leurs guêtres du Caire aux déserts nubiens, et parmi eux un certain… Gustave Flaubert dont des extraits de lettres à sa mère (1850) complètent et vivifient deux éclairages : le mythe et les secrets multiséculaires de l’Égypte et la promesse d’une approche contemporaine éclairée par le moyen de l’image mécanique : la photographie.
Cette deuxième édition de « Janvier de l’image » veut s’attacher à des sujets dont l’écart avec la notion d’estuaire procure un écho insolite. Ce furent les hauts sommets l’an dernier, car chaque sommet à sa façon est une terminaison (La Montagne dans l’estuaire, 2021), le Nil cette année car chaque fleuve est un cours charriant son histoire. Ce rendez-vous ne serait pas possible sans l’accueil de la galerie « À Contre-Courant » où se tiendra l’exposition.
* Port du masque obligatoire et pass sanitaire demandé
Francis Frith (1822-1898), Autoportrait en costume oriental, 1857, tirage sur papier albuminé, The Royal Collection Trust, Royaume-Uni.
Francis Frith, salle des colonnes du temple de Karnak, l’obélisque renversé de la reine Hatchepsout, demi plaque de verre.
Francis Frith, Thèbes, le Ramesséum, tirage au collodion humide, National Gallery of Art, Washington, Etats-Unis.
En 2021, la Galerie A Contre-Courant notre partenaire, a accueilli, une exposition patrimoniale consacrée à la photographie de montagne au tournant du XIXe siècle du 21 janvier au 14 février 2021. 90 tirages d’époque, hors normes, provenant de prestigieuses collections particulières et des fonds de la Société française de Photographie ont été présentés durant quatre semaines.
Les signatures rassemblaient les plus grands noms de photographes de montagne du XIXe siècle (les frères Bisson, Auguste et Marie Charnaux, Étienne Neurdein, Joseph Tairraz ou Aimé Civiale) et le choix des sujets s’attachait à montrer ce qu’était l’époque pionnière de l’alpinisme dans le massif du Mont-Blanc. En plus de l’évocation du tourisme des cimes tel qu’il se pratiquait sur les glaciers de la vallée de Chamonix, on a pu découvrir les fameux clichés des Bisson retraçant ce qu’était l’ascension du toit de l’Europe par des caravanes de porteurs et de guides – clichés exceptionnels réalisés au-delà de 3 000 mètres alors qu’ils étaient développés sur place, en altitude –, ainsi que les toutes premières photographies prises depuis le sommet. On y découvrait aussi de poignants clichés datant de la naissance de l’escalade, pris au sein même d’une cordée, en haute altitude, sur le rocher. L’exposition proposait encore un choix de tirages réalisés d’après les plaques de verre que l’alpiniste Edward Whimper utilisait au retour de ses voyages pour étayer ses conférences.
France Bleu Loire Océan
Saint-Nazaire News
Ouest-France
Ouest-France du 22 janvier
Presse Océan du 13 janvier