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François Kollar naît en Haute-Hongrie, dans la ville de Senec. Le jeune homme s’installe en France où il trouve rapidement du travail aux usines Renault, à Boulogne-Billancourt. Il y est d’abord tourneur, puis ajusteur. Débrouillard, il apprend vite, s’adapte rapidement, progresse notablement en français. Toutefois le bleu de travail lui déplaît et il quitte Renault pour faire ses premiers pas dans un atelier de photographies du XIVe arrondissement. Paris représente bien à l’époque la « Capitale de la photographie », en plus de quoi s’y trouve Fernande Papillon qu’il épouse en octobre 1930. Deux déclics vont marquer cette année 1930. D’une part, la rencontre avec le peintre photographe André Vigneau, fondateur d’un studio ouvert à la publicité, et dans lequel s’affinent les prédispositions d’un jeune garçon du nom de Robert Doisneau. De l’autre, l’amitié avec le sculpteur américain Jo Davidson qui prête à Kollar un atelier et le fournit en équipement. Ses tirages s’étalent sur les pages des magazines que sont Vogue, Vu ou L’Illustration.
On doit à Maximilien Vox, illustrateur et éditeur, d’avoir approché le photographe de vingt-sept ans pour un projet d’envergure : dresser le grand tableau des métiers de France sous forme d’enquête imagée. Kollar « reporter » sillonnera durant près de quatre ans une vingtaine de régions françaises avec son épouse Fernande Papillon.
Une part de sa moisson – plus de 2 000 clichés – sera publiée par les éditions Horizons de France entre 1931 et 1934, quinze fascicules parus sous le titre La France travaille. Kollar invite notre oeil dans toutes les grandes branches professionnelles : mineurs du Nord, métiers du fer, chantiers navals de Saint- Nazaire, mariniers et gens de mer, cheminots, construction automobile, aviation, énergie, paysans, vignerons, tisserands, verriers, travaux publics, presse et imprimerie, monde de la mode… Le photo-reportage de Kollar fait la part belle à une espèce d’enquête sociale, humaniste, populaire, bien éloignée des conditions ouvrières souvent déplorables et du climat de la grande dépression qui fait suite au krach boursier de 1929. Avec François Kollar, on assiste avant la lettre aux Temps modernes tels que Chaplin en dressera le tableau Outre-Atlantique en 1936, mais alors les « Temps modernes réconciliés », revus à l’optimisme.
Ouest-France du 5 février
Nantes Maville
Saint-Nazaire News
Ouest France du 11 février
Ouest France du 23 janvier
France Bleu Loire Océan
Ouest-France
Ouest-France du 22 janvier
Presse Océan du 13 janvier